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Sous quelle forme ?
... Celle que vous voulez ! Ce peut être une critique motivée, un p'tit billet, un poème, un selfie photo ou vidéo... L'espace est libre, et tout est à imaginer.
Les règles ? ... Celle que vous voulez ! Ce peut être une critique motivée, un p'tit billet, un poème, un selfie photo ou vidéo... L'espace est libre, et tout est à imaginer.
L'humour, la poésie, le coup de cœur, le coup de gueule, un côté décalé... tout est possible. Sur le film, sur le thème, sur la forme... Dites ce que vous voulez, à la seule condition que le ton reste respectueux.
La critique de "Mr Turner" par Florent Rano, étudiant à l'IUT Gaco de Morlaix.
Mr Turner par
Mike Leigh
Il est vrai que, depuis tout petit, ma génération a grandi accompagnée
des récits de JK Rowling et de notre ami Harry Potter. Lorsque je suis allé
voir Mr Turner, je fus agréablement surpris de voir un acteur que je
connaissais bien, Peter Pettigrow alias Queudver cette fois-ci dans un rôle
totalement différent (ce qui lui réussit plutôt bien à en croire ces deux photos) de l’illustre peintre Mr Turner.
N’ayant
aucune culture dans le domaine de la peinture, j’abordais le film que j’allais
voir avec quelques craintes mais désireux de voir ce que cet univers avait à
m’offrir. Je ne connaissais évidemment pas ce Turner, ni de nom, ni de ses
peintures. J’étais également impatient de voir comment cet acteur (que je ne me
rappelais pas avoir vu autre part que dans Harry Potter) allait me montrer un
nouveau visage que celui de cet immonde magicien mi-homme, mi-rat.
La
première partie m’a beaucoup plu, on y découvre un personnage charismatique et
attachant. Le peintre est à l’affut de tout nouveau paysage à exploiter, afin
de nous faire découvrir sa vision du monde. C’est une personne proche de sa
famille et respectée de tous. Les décors naturels dont il s’inspire sont d’une
richissime beauté, tant sur le plan marin que terrestre, on aime autant admirer
la force des tempêtes lors de ses traversées en mer que la largeur des plans de
plaines devant lesquels il se dresse sur sa route.
Tout
l’intérêt du film est exploité par cette performance d’acteur exercée par
Timothy Spall qui nous fait comprendre toute la complexité et l’originalité de
la personne de William Turner à l’époque. Je retrouve les mêmes mimiques
grossières que je connaissais d’antan, mais la plus grosse surprise fut sa
capacité à transmettre ses émotions. Malgré son côté un peu brute, la
prestation de l’acteur rend le personnage très attachant et arrive à nous tenir
captivés dans les moments un peu creux.
Dans
la dernière partie, ce sont d’ailleurs ces moments de passages longs et répétés
qui jouent de ma patience et me lassent petit à petit. Mike Leigh, le
réalisateur, veut vraiment nous faire rentrer dans le monde de la peinture, un
monde où on prend son temps, accessoirement silencieux et où on est exposés à
des paysages ou à des situations pendant longtemps. Trop longtemps pour moi
d’ailleurs, je n’ai pu m’empêcher de lâcher quelques bâillements à la fin,
pressé d’en arriver au bout.
Mr
Turner, est à mi-chemin entre un récit historique de l’aristocratie britannique
du XIXème siècle et l’univers de William Turner, magnifiquement interprété par
Spall. On touche du doigt le monde de la peinture qui m’a laissé perplexe,
notamment à cause de la longueur des plans et du manque de rythme. Même si le
film m’a laissé un peu sur ma faim et a confirmé mes craintes quant au monde de
l’aquarelle, je pense que cette biographie est sauvée grâce à cette prestation
d’acteur. Je ne fus pas du tout surpris
qu’il ait reçu le prix d’interprétation masculine au festival de Cannes.
La critique de "Mr Turner" par Corentin Serrier, étudiant à l'IUT GACO 2 de Morlaix.

Timothy Spall. L’interprétation de ce dernier est brillante, et je pense d’ailleurs que c’est l’une des principales forces du film. L’acteur Britannique a vraiment réussi à dépeindre le personnage atypique qu’était Turner, entre grimaces et répliques relevant parfois plus du grognement porcin que du dialogue humain. Il rend finalement attachant ce personnage rude et assez ingrat, et on en vient parfois à le prendre en pitié devant son évident manque d’adaptation à son époque.
Cependant, le film souffre d’un
gros défaut : son manque de rythme. Les plans sont souvent trop longs et
pas forcément toujours utiles, ce qui est accentué par le peu de dialogues, et
la quasi-inexistence de musique. Au final, on a du mal à rentrer réellement
dans le film, à comprendre la complexité du peintre. On a l’impression que le
film tourne un peu en rond et je pense que ce biopic aurait gagné à être traité
de manière un peu plus synthétique.
La 1re contribution à cette nouvelle rubrique nous vient de Florent Rano, étudiant à l'IUT Gaco de Morlaix, qui réagit en poésie au documentaire "Le sel de la terre" de Wim Wenders. Merci et Bravo à lui !
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